Comment identifier ce bagage inconscient souvent placé sous le signe du « tabou » ?
- Faire connaissance avec vos 4 grands-parents, leurs vies personnelles, affectives, professionnelles, leurs rencontres.
- Questionner leurs histoires : quels sont les évènements positifs, les réussites et les évènements douloureux qui ont jalonnés leur chemin de vie ?
- Identifier les transmissions dans votre généalogie. Quelles représentations vos ancêtres vous ont-ils transmis sur la vie ? Les échecs ? Les émotions ? Le travail ? la famille ? La féminité ? La masculinité ? La parentalité… ?
- Repérez ensuite ce qui ne se dit pas, ne se fait pas, y a-t-il des sujets à éviter et pourquoi ?
- Intéressez-vous aux répétitions dans votre lignée : Y a-t-il des répétitions de lieux, de prénoms ou des destins croisés sur différentes générations ?
- Isolez les phrases inscrites dans votre généalogie qui pourraient commencer par « De toute façon chez nous… ». « Une femme doit être forte et tout porter » « Avoir un enfant c’est la fin du couple » « Devenir père c’est risqué d’être violent » etc.
Nous sommes parfois pris dans des conflits de loyauté, comme si nous avions une dette envers nos parents, notre famille « je dois, il faut…être là pour eux, ne rien dire, tout accepter…c’est comme ça ». Comme si cela allait réparer les choses. Mais personne ne peut porter les souffrances d’un autre. S’interdire d’exister est inutile car chacun doit être acteur de sa propre vie et uniquement de la sienne. Il est donc inutile de s’imposer ce verdict de non-existence.
Rencontrer un psychologue peut vous aider à conscientiser cet héritage : en parler, le raconter, le comprendre… tout cela relance le travail psychique, la mise en représentation. Ce qui vous permettra de différencier ce qui, dans votre vie, vous appartient de ce qui ne vous appartient pas.
Il s’agira ensuite de vous saisir de ce droit de dire « non ». Car vous avez le droit de refuser ce leg, de le renvoyer à l’expéditeur, de le remettre à sa place dans la généalogie pour retrouver la vôtre.